lundi 30 juillet 2012

"Maigrir sans régime" : 1er volet

Les kilos et moi... Toute une histoire.


Une histoire qui commence à l'adolescence (parce que lorsque je regarde les photos, je ne vois qu'une petite fille tout ce qu'il y a de plus "normal"). Vers l'âge de treize ans, mon corps s'est transformé, la machine s'est emballée, et comme elle ne savait pas encore comment répartir la charge, j'avais l'air grosse. Je faisais alors 60 kilos, mon IMC était "normal" (je donne des chiffres, mais vous verrez que je ne les affectionne pas particulièrement). Aujourd'hui, je SAIS que je n'aurais RIEN DÛ FAIRE du tout, laisser les choses entrer dans l'ordre naturellement. Car aux moments où, à l'âge adulte, je fis ce poids-là, et sans avoir pris de centimètres (oui, je fis beaucoup de poids différents dans ma vie), mon corps était alors beaucoup plus harmonieux et mieux proportionné. 

Parents : laissez tranquille vos adolescents et vos adolescentes, car même s'ils ressemblent au Bibendum Michelin, c'est, hors comportements alimentaires pathologiques, tout à fait NORMAL... Et cessez de les prendre pour le miroir de vos espoirs et de vos échecs, au passage, merci. 

Donc je n'avais pas de complexes jusqu'au jour où on m'en colla sur le dos, vraiment. Je me mis alors à imiter mes parents : j'entamai des régimes. Le premier fut radical : cure de sachets protéinés, fierté de ne tenir jusqu'au goûter qu'avec un milshake à la poussière dans le ventre. J'ai 15 ans et mon corps, estomaqué devant cette famine, perd 10 kilos en deux mois de vacances scolaires. Les copains ne me reconnaissent plus de dos, et on me dit que je suis charmante. Je fais 50 kilos, du 36, et le pire c'est que je me trouve "encore boulotte". 

Je me dis que la partie est gagnée, que je serai mince toute ma vie, mais je ne sais pas encore que la perte de poids dûe à un régime (ou à "un rééquilibrage alimentaire", qui n'est que le terme politiquement correct pour "régime") ne dure jamais, tout simplement parce que les contraintes du régimes sont intenables sur du long terme. Même si certains sont plus endurants que d'autres (genre la fille qui mange une barre de céréales par jour). 

Donc pouf, je remonte à 60, puis 62, 63... Et c'est le début du fameux yoyo qui me fait monter toujours plus haut à chaque fois. 

A 19 ans, deuxième gros régime, je redescends à 55. 
A 23 ans, début de ma vie professionnelle, rupture affective, éloignement géographique de mes origines, et c'est parti pour 63 à nouveau. 
A 24, on redescend à 56, puis rencontre avec mon conjoint, euphorie et bonnes bouffes en amoureux, et surtout, impossibilité d'être au régime à vie : bam, 66 kilos à 26 ans. A part ça non, non, je n'aime pas les chiffres. 

Là, je dis stop. Pas seulement à cause des chiffres instables sur la balance, mais surtout à cause de mon rapport avec la nourriture. La nuit, je pense à ce que j'aurai le droit de manger, ou pas, j'en pleure de rage tellement tout est compliqué... La télé me présente des filles filiformes dans des séries américaines entrecoupées de pub pour des glaces La Laitière... Evidemment je culpabilise, ça ne sert à rien mais c'est tellement évident. Je rêve que quelqu'un invente des pilules qui remplaceraient ma nourriture et m'apporteraient juste ce dont mon corps a besoin... Et là je me dis, tout de même, qu'il doit bien exister une façon normale de manger sans grossir, sans devoir compter le nombre de calories de chaque assiette, il doit bien y avoir une façon de vivre sans se prendre la tête avec la nourriture ! La preuve, il existe bien des gens qui mangent simplement, et sans subir d'énormes variations de poids pour autant !

Cette façon normale de manger, je commence à la découvrir en écoutant le discours du docteur Zermati à l'occasion d'une émission de télé-réalité sur la 6 (qui fait maigrir les gens, un thème très porteur d'audience...).

A suivre. 
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2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je suis exactement dans la même situation que toi avec des variations liée à la pilule et je me suis dit stop le yoyo. Il y a un mois je me suis offert le livre de Zermati "maigrir sans régime" et effectivement il révolutionnera ma vie. Ce sera long parce qu'il propose un véritable travail sur soi qui peut prendre plusieurs mois mais qui j'en suis sûre nous permettra d'atteindre notre poids d'équilibre.
    J'espère que nous réussirons ce combat :)
    A bientôt!

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    1. Ce livre m'a vraiment aidée moi aussi ! Malheureusement, il n'a pas suffi, à lui seul, à me permettre de retrouver un comportement alimentaire normal. J'ai cherché un médecin membre du GROS (Groupe de Reflexion sur l'Obésité et le Surpoids) qui appliquerait les méthodes de Zermati, mais il n'y a personne dans mon département. De plus, j'ai déjà entendu parler de quelqu'un qui est allé voir un membre du GROS, alors que ce dernier était en fait un nutritionniste tout ce qu'il y a de plus classique (donc prescription de régimes etc) ! Mais comme seule je n'y arrive pas, je me suis donc abonnée, depuis quelques jours seulement, à linecoaching.com... Je vais en parler dans mes prochains billets, je ne sais pas du tout si ça va "fonctionner"...

      Bon courage à toi, et à bientôt !

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