A la fin de mon dernier billet consacré à moi et mon poids, je disais que jamais je n'aurais pu lâcher la restriction cognitive (i.e. : en gros, le fait de gérer son alimentation par un contrôle intellectuel, comme dans tout "régime" ou "rééquilibrage alimentaire") sans accepter mon corps tel qu'il est.
Un jour, j'ai témoigné dans une émission de télé pour défendre les théories de Zermati (mais je n'avais pas le droit de le citer : j'ai donc juste expliqué qu'on pouvait perdre du poids sans avoir d'aliments interdits, et qu'aucun aliment ne faisait plus grossir qu'un autre). A mes côtés se trouvait une jeune femme qui avait énormément d'aliments tabous. Aucun de mes arguments ne semblait l'atteindre, et pour cause : longiligne, elle semblait obsédée par sa ligne et les règles qu'elle s'était fixé pour la conserver. Vers la fin de l'émission, la présentatrice lui a demandé : "Que souhaitez-vous aujourd'hui ? Être comme Mushroom ?" Moment comique. En effet, bien que la présentatrice fisse référence à ma relation apaisée avec la nourriture, l'image donnait à penser qu'elle parlait de ma silhouette, bien plus "plumpy" que celle de ma voisine. Sans mentir, j'ai perçu le dégoût sur la moue de cette dernière. Et je faisais alors pourtant vingt kilos de moins qu'aujourd'hui...
Une chose est sûre, tant qu'on n'a pas abandonné l'idée qu'on doit être comme ceci ou comme cela, on ne peut abandonner ni les régimes ni tout ce qui y ressemble ("Non non, je fais pas de régime, je fais juste attention" Ahah).
Inutile d'écrire un laïus sur l'air de "Yaka-Faukon", "il faut s'accepter tel qu'on est", "y a pas que le physique dans la vie" et autre philosophie de calendrier. Quand on se sent mal à chaque fois qu'on croise son reflet, quand dès le lever on se tâte le gras du ventre et qu'on finit par le malaxer en espérant le faire disparaître, quand on n'achète plus de fringues parce que prendre "latayodsu" nous rend malade... on ne se sent pas mieux simplement en le décidant.
Mais si mon billet de demain (oh le teasing !) pouvait vous donner quelques pistes pour réfléchir à la cause de ces malaises, et vous faire entrevoir qu'on n'est pas obligé de se sentir mal parce qu'on est gros (a fortiori quand on ne l'est pas mais qu'on se trouve pas assez mince)... Je n'aurais pas perdu ma journée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire