Revue : ma première commande Lush

Pendant longtemps, Lush a évoqué pour moi une obscure marque pseudo bio, qui s'efforçait de faire les produits les plus moches possibles pour faire roots (je pense que je m'étais arrêtée à la page des ballistics et des shampooings solides) tout en versant des litres de colorants fluos dans ses savons. 

Et puis à force de voir des revues sur les chaînes YT, mon gène ovin a fini par céder. J'ai donc fait une commande sur Lush UK. Eh oui, je me suis quelque peu assise sur mon patriotisme lorsque j'ai calculé que même avec les frais de port, j'économisais ainsi 20 % par rapport à une commande sur le site français... 

Le colis est arrivé en une dizaine de jours. J'ai lu des témoignages parlant de gros problèmes de livraison, mais il s'agissait du grand rush de Noël. Donc RAS de mon côté. 

Savon "Le miel et les abeilles" (ou "Honey I washed the kids". Même en cosmétique, rien ne vaut décidément la VO)

Ce savon n'est pas des plus entêtants, mais c'est ce qui fait son charme. Il a une discrète odeur de miel mélangée à je ne sais quoi d'autre d'un peu plus floral. Attention : il devient très rapidement beaucoup plus moche que sur l'appétissante photo ci-dessus. 

Savon "Les Fées démoniaques" (ou "Godmother")

Alors lui, c'est une révélation. Les trucs qui sentent le bonbon, le sucre, le fruit, le chimique, on en connait toutes. Mais ce savon c'est bien plus que ça. C'est un mélange de mûre et de framboise avec un fond sucré, presque chocolaté mais pas trop non plus. Indescriptible, inimitable. Très régressif tout de même. Son parfum est plus fort que le précédent, c'est pourquoi je ne le mettrai pas dans ma cuisine comme il est conseillé sur le site... En revanche il embaume ma salle de bains pour mon plus grand bonheur. 

Bon, ok, ils sentent bons ces savons, mais comment ça lave ? 

J'ai déjà lu ici et là que les savons Lush ne moussaient pas. Je trouve que si : ils moussent comme des savons normaux, ni plus ni moins. C'est à dire très facilement quand on se lave les mains, et moyennement sous la douche. Normal quoi. D'ailleurs d'une manière générale je trouve que lorsque les gens sont déçus par les produits Lush, c'est parce qu'ils en attendent les mêmes qualités que des produits plus habituels. Or, à mon sens, Lush se fiche un peu du côté "pratique" et cherche avant tout à faire dans l'originalité et le soin de la peau. 

Pour autant, je trouve à ces savons une autre grande qualité : ils me dessèchent moins les mains que les autres, ce qui est salvateur pour mes mains à eczéma. Moi qui avais fini par capituler en utilisant n'importe quoi, parfois même du liquide vaisselle, j'ai l'impression d'avoir vraiment trouvé une solution. 

J'ai également acheté le savon Rockstar, que je n'ai pas encore déballé mais qui promet déjà une expérience olfactive proche du "Fées démoniaques". 

Je n'ai pas pu m'empêcher de tester une gelée de douche, et j'ai choisi Plum plum pudding ("Sweety Pie").

Je vais être claire : aucun intérêt. Si ce n'est rigoler un peu. Mais à la limite, vous vous faites votre propre jelly, vous le démoulez et vous le regarder tremblotter, ça fera pareil. De toute façon vous ne pourrez pas vous laver avec. Il s'agit en effet d'une vraie gelée, qui ne s'émulsionne pas ; du moins la gélatine ne s'émulsionne pas, ne fond pas au contact de l'eau. Certes on voit une légère mousse apparaitre quand on frotte un morceau de ce truc sur une peau humide, mais il vous restera toujours ce bout de gelée dans les doigts. Comme un savon tout mou, et qui mousserait à peine. L'odeur de cassis est trop forte et chimique à mon goût, et le coup des paillettes... comment dire. C'est là que l'image de marque "naturelle" de Lush me fait un peu rigoler. Déjà qu'on fout des tas de saloperies dans la flotte à force de ce tartiner la face et le corps de toute sorte de produits, si en plus on ajoute des paillettes bleues dans le siphon, ça va pas être de la tarte de recylcler l'eau (enfin peut-être que si, peut-être que c'est toujours plus simple de filtrer des paillettes que des restes de Doliprane et d'anti-dépresseurs qui partent dans les toilettes, mais bon. Voilà quoi). 

Enfin, j'ai commandé le beurre corporel Copacabana (Buffy en anglais). 

Si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi je m'attendais à une odeur de noix de coco (et ce que signifie "Buffy" à part "tueuse de vampires" aussi), il me rendrait service. Enfin, je sais que le mot "Copacabana" m'a fait penser à "Pina Colada", mais je ne sais pas pourquoi...

BREF.

Ce beurre corporel, qui a une discrète odeur de lavande (plus dans l'erreur, tu meurs), fait aussi exfoliant. Je me suis demandée si l'effet hydratant du beurre corporel allait rester après le rinçage des grains... Mais oui. On passe ce "pavé" sur la peau, façon pierre ponce parce que ça gomme dur quand même, on rince et un film protecteur gras mais pas collant reste sur le corps. Je trouve le côté "longue durée de vie" intéressant, surtout quand on sait à quel point un gommage corps traditionnel part vite. En revanche, je trouve qu'il est un peu trop abrasif pour moi, d'autant plus que ce conditionnement oblige à frotter assez fort sur la peau pour faire fondre le beurre corporel. Enfin, j'apprécie la partie hydratation du produit, qui m'incite à tenter d'autres beurres corporels de la marque. 

Je rachèterai des produits Lush donc ; en priorité des savons. J'ai également envie de tester leurs produits cheveux, avec le shampooing Big (celui au gros sel) notamment, et les shampooings solides.