Ma première étape vers des soins capillaires un peu plus naturels date d'il y a un certain temps maintenant, je dirais à peu près cinq ou six ans. A l'époque je ne surfais pas sur les blogs beauté outre mesure, j'achetais du shampoing Fructis et des sérums John Frieda... Je ne me plaignais pas trop de mes cheveux cela dit : il faut dire que je les coupais régumièrement, alternant coupes courtes et mi-longues. Quand je montrais mes pointes fourchues au coiffeur, je me disais simplement que c'était inévitable. Je les lavais tous les deux jours, je n'imaginais pas qu'ils pouvaient regraisser moins vite.
Et un jour le coiffeur m'a proposé un shampoing sans silicone, m'expliquant que ça me ferait le "cheveu moins lourd" (ah, le vocabulaire des coiffeurs...). Il contenait de l'HE de menthe poivrée. Impossible aujourd'hui de retrouver sa composition... A l'époque le "INCI" était pour moi l'équivalent du mandarin médiéval de toute façon (aujourd'hui je dirais que c'est l'équivalent de l'allemand : je reconnais des trucs mais pas tout...).
Et il est vrai que les résultats apparurent assez vite. Je ne me souviens plus si j'avais espacé mes lavages pour autant, je pense que non. Cela dit, je ne fuyais pas encore les silicones comme la peste, je ne connaissais pas tous leurs effets. En outre, le même coiffeur m'avait également fait acheter un "soin" de la même marque, ce genre de sérum un peu huileux mais très volatile qui apporte beaucoup de glissant sur la peau et les cheveux... Du silicone en flacon quoi.
Depuis, j'ai pu me documenter davantage. Je ne ferai pas un exposé sur le sujet, d'autres se sont déjà très bien emparé de la chose. Je vous renvoie à cet article de Nelly, cet autre de Mini, ainsi que celui sur les agents occlusifs et les substituts de silicone. Je me contenterai de vous faire part de ma vision actuelle du sujet !
1. Reconnaitre les silicones
Pour l'instant, j'en suis à la méthode la plus simple : tous les composants qui se terminent en -one ou en -ane, c'en est. Je les traque systématiquement. Ils sont en premier dans les listes des ingrédients de toutes ces pseudo "huiles" à la mode (Elixir Ultime, Huile merveilleuse, Huile prodigieuse, Huile de Perlimpimpin...). Mais j'en ai même trouvé récemment dans une eau de rose ! Ma peau non plus n'est pas trop fan des silicones, même si la problématique n'est pas la même au niveau des effets (cela dit je commence à me demander si je n'y suis pas allergique).
Récemment, j'ai appris sur le blog de Mini que ces silicones étaient souvent remplacés par des "quats", composants aux mêmes effets néfastes pour les cheveux. Allons bon ! Je ne me suis pas encore complètement penchée sur la question.
2. Ne pas tout confondre
J'ai déjà entendu sur des vidéos : "c'est vrai que dès que vous arrêtez les silicones et les parabens, vos cheveux apparaissent tout de suite sous leur vrai jour". Ahem. Les silicones sont ces agents occlusifs qui donnent un aspect lisse au cheveu mais qui n'a qu'un effet de "cache-misère". Les parabens, ce sont des conservateurs. Aucun effet visuel sur les cheveux. Rien à voir avec la choucroute donc.
3. Arrêter les silicones : pourquoi ?
On peut décider d'arrêter d'utiliser ces composants parce que leur production est plus polluante que celles des composants naturels (oui, je dis "plus polluante" car dès qu'on produit quelque chose, ça pollue.). J'avoue que ce n'est pas exactement cela qui me motive (ce serait bien paradoxal d'ailleurs puisque la recherche de shampoings "naturels" me conduit parfois à commander... aux Etats-Unis).
Personnellement, c'est l'effet sur les cheveux qui me m'intéresse. Certes, les silicones donnent un bel aspect de surface aux cheveux, mais très temporaire. Dès le lendemain du shampoing, la matière est molle, terne, le cheveu tire la tronche. Et puis le cheveu regraisse vite. D'après les articles que j'ai mis en lien, le silicone serait même néfaste sur des cheveux abîmés, creusant et encrassant la fibre.
Evidemment, quand on les arrête, le cheveu montre sa vraie nature. Mais au moins on sait comment agir : se débarrasser des fourches, puis hydrater et/ou nourrir régulièrement les longueurs si nécessaire. Les résultats sont plus longs à venir, mais sont aussi plus durables.
4. Arrêter les silicones, mais...
Comme j'aurai souvent l'occasion de le dire, le problème diffère selon sa coupe de cheveux. Si on a les cheveux courts ou mi-longs, et qu'on ne souhaite pas les laisser pousser, je pense qu'on court moins de risques à leur faire subir des traitements inappropriés (silicones, mais aussi sèche-cheveu, lisseur, colorations chimiques...). C'est pour cela à mon sens qu'on voit encore beaucoup de Youtubeuses Beauté vanter les mérites des produits Kérastase par exemple. Elles trouvent que ça leur fait de beaux cheveux : on ne va pas les en blâmer !
Mais avec près de 70 cm de cheveux, je ne peux plus me permettre de les laver quasi tous les jours : mes pointes sont tout de même vieilles de quatre ans ! C'est programme "lavage délicat" maintenant. Donc plus question de surgraisser mes cheveux ou de risquer d'encrasser ou d'abîmer des longueurs que je ne souhaite pas couper.
Cela étant dit, Mini explique dans un de ces articles qu'on peut envisager l'usage parcimonieux du silicone sur un cheveu sain. Dans ce cas de figure, le silicone enveloppera la fibre sans s'insinuer dans les cassures. C'est pourquoi j'ai gardé un seul produit siliconé, le fameux "Uniq One" de Revlon.
Evidemment, je ne crois pas une seconde en son pouvoir "réparateur", mais c'est sûr qu'au niveau coiffage, il a quelque chose de magique, et ce même si on laisse les cheveux sécher à l'air libre. De plus, comme c'est un produit coiffant, on peut choisir d'en mettre vraiment peu, rien à voir avec l'enveloppement d'un shampoing ou d'un après shampoing. Je précise tout de même que je l'utilise très rarement, et que là ça doit bien faire trois mois que je n'y ai pas touché. En effet, dans mon cheminement vers une autre routine capillaire, je m'habitue de plus en plus au séchage naturel, à l'absence de brushing, aux ondulations un peu fofolles (que mon conjoint adore au passage, comme quoi).
Enfait le soucis vient des silicones bons marchés,que tu retrouves dans les fructis, elsèves etc, et les bons silicones, moins lourds, et moins nocifs pour notre chevelure, des produits hauts de gamme ( kerastase, l'oreal pro) !
RépondreSupprimerDonc, faire une guerre totale, je ne vois pas trop l'interet ! J'ai aussi ce petit soin Revlon qui sent divinement bon et peu de silicones, enfin surtout des "bons" ;)
Orf de toute façon, en ce qui concerne les cheveux, je ne suis en guerre contre rien ni personne :) Comme je le dis dans mon billet, si certaines trouvent leur compte avec les silicones, grand bien leur fasse ^^
SupprimerJ'ai entendu parler de cette distinction entre "bons" et "mauvais" silicones ; j'avoue que je ne suis pas hyper convaincue... et que surtout j'ai de meilleurs résultats sur mes cheveux longs depuis que j'ai abandonné Kérastase et Cie.
Mais LOL, des "bons silicones" qu'est-ce qu'on ne lit pas... N'importe quoi ! Silicone, paraffine, huile minérale ou ammoniums quaternaires le résultat est absolument le même, il n'y a pas de bons ou de mauvais silicones ! le tout est de faire un usage intelligent et MODÉRÉ des produits occlusifs.
SupprimerC'est n'importe quoi, bref, encore de l'argument de coiffeur... haha.