Après avoir renoncé plus ou moins complètement aux silicones, en premier lieu parce que j'avais pu constater qu'ils rendaient mes cheveux moches, j'en suis restée là pendant un certain nombre d'années. J'évitais les shampoings de supermarchés, me dirigeais davantage vers la parapharmacie, et notamment les marques Phyto, Furterer, Bioderma (en tombant parfois dans quelques pièges, notamment avec le masque apaisant de Bioderma Node-A qui contient du silicone).
Je faisais quelques colorations de type II de temps en temps (sans ammoniaque mais avec oxydation tout de même). Et puis le rythme s'est accéléré quand je suis passeé aux colorations de type III, avec ammoniaque, il y a environ un an. L'effet racine se faisant moins discret, j'en faisais une tous les deux mois, sur toutes les longueurs, car j'avais du mal à obtenir une couleur uniforme. J'avais demandé (sans trop me faire d'illusions sur sa sincérité...) au coiffeur si les colorations abîmaient les cheveux. Il m'avait répondu que si je les hydratais suffisamment il n'y aurait pas de problème.
Tu parles Charles.
J'ai fait ma dernière coloration chimique mi-février. Et là je n'étais plus du tout satisfaite de l'aspect de mes cheveux. Je les trouvais mous, ternes, fourchus, malgré mon passage chez la coiffeuse qui n'avait retiré que les fourches des pointes et pas celles de mon dégradé. Bah non, puisqu'elle me conseillait d'y mettre de l'huile magique pleine de silicones ! Pendant quelques jours j'ai abusé des crèmes sans rinçage, jusqu'à rendre l'aspect de ma chevelure encore plus moche...
Là j'ai dit stop ! Nelly commençait à parler de plus en plus du blog de Mini, et là j'ai trouvé des pistes intéressantes. Les bains d'huile, les masques maison, ne m'avaient pas trop attirée jusque là. Je pensais que c'était surtout peu pratique, et j'ai a priori toujours peu confiance dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un "remède de grand-mère". Quant au henné, j'en étais restée aux cris d'effroi des coiffeurs : "ça abîme les cheveux, versez vous plutôt de l'ammoniaque sur la tête !!!". Mais petit à petit, mes lectures ont fait leur chemin.
J'ai décidé de passer au henné : après tout, c'était du roux que je recherchais, j'avais donc la chance de pouvoir faire du henné sans avoir peur de devenir "orange" ou "carotte"... puisque c'est ce que je voulais ! C'est déjà plus compliqué pour les filles qui veulent du brun. Les cheveux blancs qui virent orange vif ne me faisaient pas peur, je me suis dit que ça allait se fondre dans le reste, puisque je voulais quelque chose d'assez flashy. Quant à l'effet sur les cheveux, je pouvais lire sur tous les blogs des filles qui se penchent sérieusement sur la question que justement, le henné était très bénéfique...
Mais avant de sauter le pas, je me suis bien renseignée sur le passage du chimique au henné. Pas de danger pour le cheveu si on utilise un henné uniquement composé de plantes (je reviendrais là-dessus plus en détails dans un prochain billet). Certaines conseillent cependant de patienter 15 jours, d'autres 6 mois... J'aurais attendu deux mois après ma coloration, et un mois après mon dernier shampooing repigmentant (qui a priori, n'oxyde pas le cheveu, mais reste chimique tout de même). Cela dit, s'il n'y a pas de danger pour l'état du cheveu, le résultat couleur peut être aléatoire : un cheveu sensibilisé par l'oxydation n'allait pas forcément réagir de la même façon que mes racines qui n'avaient jamais été colorées... Là encore, après réflexion, j'ai tout de même décidé de me lancer : mes racines ne sont pas cuivrées mais de même intensité que mon roux chimique, et mon henné avait pour but d'obtenir le même roux chimique que j'avais obtenu par l'oxydation. Donc, l'un dans l'autre, je ne devais pas trop ressembler à un arc-en-ciel !
Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai tout de même pris soin de faire dégorger un maximum ma couleur d'oxudation. J'ai laissé de côté mes shampoings pour cheveux colorés, j'ai pris des tensio-actifs plus agressifs (et c'était la dernière fois), et surtout j'ai fait des masques avant shampoing yaourt-lait de coco-miel-gylycérine-jojoba. Le lait de coco était censé être l'ingrédient qui allait faire dégorger la couleur (on dit la même chose du miel, mais je ne suis pas sûre de l'avoir utilisé convenablement pour ça, je l'ai surtout ajouté pour l'hydratation). Je n'y croyais qu'à moitié la première fois.
Eh bien au moment du rinçage, le résultat était là : alors que je n'avais pas lavé mes cheveux, l'eau de rinçage était rouge, bien plus rouge qu'avec tous les shampooings que j'avais utilisés ! C'était pas des blagues cette histoire de lait de coco : les meilleurs amis de mes cheveux se trouvaient entre autres au rayon épicerie !
J'ai alors complètement revu ma vision des soins capillaires. Pourquoi acheter des masques coûteux tout faits dont on doit scruter la compo histoire de comprendre ce qu'il y a dedans, et dont les actifs sont souvent en quantité limitée ? Autrement dit, pourquoi acheter un soin qui contient peu de banane alors qu'on peut se mettre de la purée de banane directement sur la tête ?
J'avais déjà essayé cette démarche pour ma peau, mais sans succès : le karité pur sur mes mains n'aura jamais le même effet réparateur qu'un Xémose Cérat, qui contient pourtant beaucoup de beurre de karité, mais pas que. Là, il y a une histoire de préparation "eau dans l'huile" ou "huile dans l'eau", bref, je ne sais plus, qui fait que les émulsions sont plus nourrissantes et hydratantes que les huiles. Enfin je crois, c'est ce que j'ai constaté empiriquement.
Mais sur les cheveux, matière morte, ça a l'air différent. Tu veux hydrater ? Mets du yaourt, de l'aloe-vera. Tu veux nourrir ? Mets de l'huile. Et CA MARCHE.
Ton article est très intéressant ! :) C'est Toujours agréable de te lire!
RépondreSupprimerA bientôt
Bon plan le coup du lait de coco! J'avais l'intention de me faire des cheveux rouges, du coup je me dit que si ça ne me va pas, je pourrais réparer l'erreur en douceur :)
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